
En 1945, Christian Dior est invité par Marcel Boussac, le « roi du coton », à lui soumettre un projet de développement pour son groupe. Dans son autobiographie publiée en 1956, il révèle ses doutes de l’époque, et notamment sa peur des « intrigues politiques », de la résistance des gens « déjà là depuis des années »…
Nous sommes au coeur du dilemme intrapreneurial : le porteur de renouveau n’est pas devant une page blanche comme un entrepreneur, il s’inscrit dans une espace organisationnel déjà configuré, avec des baronnies, et une forte compétition pour des ressources par définition limitées (temps, argent, compétences, attention). Bref de nombreux problèmes internes à résoudre en perspective…
Qu’est ce qui va convaincre Christian Dior de franchir le pas ?
Le désir « d’insuffler une vie nouvelle » et « de créer une nouvelle maison » ! Le groupe Boussac investira soixante millions de francs dans le projet de Dior et lui accordera une maison à son nom, créée le 8 octobre 1946, au 30, avenue Montaigne.
Environ quarante ans après, quand le financier Bernard Arnault s’empare en 1984 de l’empire Boussac, il le démantèle pour en conserver quelques actifs. Le plus beau, c’est la maison Dior…qui deviendra le joyau du futur groupe LVMH.
Retrouver l’esprit intrapreneurial de Dior sur France Culture !
Olivier Basso
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