Les fonds activistes détiennent plus de 115 milliards de dollars d’actifs, soit trois fois plus qu’il y a cinq ans. Cette puissance financière leur permet d’attaquer des entreprises à forte capitalisation,.
« C’est le cas de DuPont qui, malgré une valorisation de 67 milliards de dollars et des résultats solides, se voit imposer des leçons de management par Nelson Peltz. « Les outils qu’on utilisait pour punir les mauvais gestionnaires sont employés pour déstabiliser les bons », regrette Jeffrey Sonnenfeld, un professeur de Yale considéré comme l’un des grands experts du sujet aux Etats-Unis. « Les activistes s’attaquent à ce qu’il y a de mieux aux Etats-Unis. Pepsico et DuPont sont des entreprises parfaitement gérées », abonde Bill George, professeur à Harvard et par ailleurs ancien PDG de Medtronics. » (Source: Les Echos).
L’argument avancé est toujours le même : le groupe, ensemble de métiers plus ou moins liés, détruit de la valeur et il ne permet pas aux activités à forte croissance de dégager leur plein potentiel… ce raisonnement de rendement réduit l’entreprise à un simple véhicule d’investissement dont les morceaux se démembrent. Il nie radicalement l’essence même de l’entreprise, qui est une communauté d’investisseurs, de producteurs et de dirigeants, unis par un projet commun.
Il est grand temps que les Grandes Entreprises organisent la défense de l’intérêt … de l’entreprise !
Olivier Basso