Le récent rapport de l’ONG Oxfam sur la répartition des richesses indique que les 80 terriens les plus riches détiennent ensemble en 2014 quelque 1.900 milliards de dollars (contre 1.300 milliards quatre ans plus tôt).
Au-delà de la mise en évidence des inégalités, le billet de Favilla parue dans les Echos est intéressant car il souligne l’entrée en visibilité d’un nouveau type d’acteurs dans la gouvernance mondiale.
» Pourtant, c’est sur le plan politique que l’envolée des très gros patrimoines est la plus lourde de conséquences. Ces 1.900 milliards de dollars que concentrent les 80 super-riches sont de l’ordre de grandeur des PIB de la Russie, de l’Italie ou du Canada. De plus, alors que la marge d’action des Etats est limitée, les particuliers peuvent faire ce qu’ils veulent de leurs ressources : en soutenant telle ou telle entreprise, telle ou telle recherche, telle ou telle cause, ils contribuent à façonner nos cadres de vie. »
Cette dernière remarque confère à ces personnes physiques le statut de fait d’acteurs majeurs de la gouvernance mondiale : aux côtés des Etats, des ONG et des Grandes Entreprises.
Dans une perspective démocratique, il semble pertinent de s’interroger sur la légitimité parfois problématique de ces acteurs à exercer le pouvoir, assurément considérable, de définir les conditions de la vie sur notre planète.
A quand une analyse spécifique et un suivi de l’allocation des ressources effectuées par ces acteurs politiques de premier plan ?
Olivier Basso